L’attention : une ressource mentale à préserver activement
L’attention est devenue un actif stratégique. Elle conditionne la qualité de nos décisions, notre productivité et notre tranquillité d’esprit. Pourtant, on la laisse fuir en permanence : notifications, multitâche, micro-interruptions …
Chaque fois qu’on zappe, on épuise notre cerveau. Et ce cycle de dispersion laisse souvent un goût amer en fin de journée : impression d’avoir été occupé sans avoir été vraiment utile.
Multitâche : le faux ami de la productivité
Le cerveau humain n’est pas multitâche, il alterne très rapidement entre plusieurs tâches — c’est du switch-tasking. Et chaque “switch” a un coût : perte de clarté, de temps et de concentration.
Plutôt que d’essayer de tout faire en même temps, choisissez une seule tâche… et terminez-la. C’est contre-intuitif dans un monde pressé, mais redoutablement efficace.
Identifier ses voleurs d’attention (pas seulement son smartphone)
Non, votre téléphone n’est pas le seul coupable. D’autres facteurs vous parasitent :
- les interruptions imprévues,
- les alertes internes de messagerie,
- les réunions sans cap clair,
- et parfois… vos propres pensées qui tournent en boucle.
Pendant une journée, observez vos “décrochages”. Quand, pourquoi, comment ? C’est la première étape vers des ajustements concrets et durables.
Créer des rituels de concentration simples et efficaces
Un bon rituel crée une “bulle de focus” :
- Se fixer un lieu dédié à une tâche exigeante
- Utiliser toujours la même playlist instrumentale
- Afficher la tâche prioritaire sur un post-it visible
- Éloigner physiquement le téléphone
Et surtout : commencer petit. Par sessions de 25 minutes, façon Pomodoro. Le cerveau aime la clarté et les limites temporelles.
Le retour du deep work : retrouver le vrai travail
Le deep work, c’est cet état de concentration profonde où l’on produit du contenu de qualité. Pour y accéder, il faut l’aménager :
- Réservez des plages de 45 à 60 minutes dans votre agenda
- Coupez les interruptions (réelles et numériques)
- Prévenez vos collègues : “mode focus en cours”
Le deep work ne s’improvise pas. Il se protège, comme une ressource précieuse.
Dire non (poliment) aux distractions sociales
Le plus difficile n’est pas toujours de couper les notifications, mais de poser des limites humaines : “Je termine ça et je te rejoins dans 30 minutes.”
Être disponible n’est pas être constamment interrompu. Protéger son attention, ce n’est pas être asocial. C’est prendre soin de son espace mental.
Travailler moins longtemps, mais plus présent
Rallonger ses horaires pour compenser la dispersion est un piège. Ce qui compte, ce n’est pas le temps assis devant l’écran, c’est la qualité de présence.
Coupez les sources de dispersion. Revenez à une tâche à la fois. Donnez-vous des pauses réelles. Votre cerveau a besoin de respiration pour retrouver sa pleine puissance.
Conclusion : Reprendre la main sur son attention, c’est possible
Il ne s’agit pas de devenir un moine zen ni d’éteindre Internet. Il s’agit de reprendre en main un levier essentiel de votre bien-être et de votre efficacité : votre capacité à vous concentrer. En identifiant ce qui vous disperse, en posant des rituels simples et en osant dire non à l’interruption permanente, vous pouvez retrouver un espace mental clair, créatif, serein. Et ça, c’est déjà énorme.

